Ecrivain, musicien, parolier, peintre...Boris Vian
Boris Vian, à la BnF
"Ecrivain, musicien, parolier, peintre… Boris Vian, c’est bien sûr jazz, trompette, et Saint-Germain des Prés ; ou encore L’Ecume des jours, l’Arrache-coeur, le Déserteur. L’exposition de la Bibliothèque nationale de France dévoile les multiples facettes de son oeuvre.
Lorsque Jean-Jacques Pauvert réédite L’Écume des jours de façon posthume en 1963,
le public (re)découvre en Boris Vian le créateur d’une langue originale et d’un univers
foisonnant. La BnF rend hommage à cette personnalité d’une éternelle jeunesse, qui
a fait de l’écriture et de la musique les piliers de son existence. De Saint-Germain-des-Prés
au Collège de Pataphysique, des clubs de jazz aux scènes de théâtre, c’est à une
plongée au coeur d’une oeuvre atypique, où la verve et la fantaisie le disputent à la
gravité, que le public est convié.
Boris Vian (1920-1959) ne connaît véritablement le succès qu’après sa mort.
Depuis les années 1960, rééditions, biographies et spectacles se succèdent,
tandis que L’Écume des jours est aujourd’hui devenue un classique.
Diplômé de l’École centrale, Boris Vian préfère rapidement se consacrer
à la littérature. L’écriture et la musique dominent sa vie, deux passions
qu’il n’a jamais abandonnées, malgré l’échec initial de sa carrière littéraire.
J’irai cracher sur vos tombes est son premier ouvrage publié, mais sous
le pseudonyme de Vernon Sullivan, Vian se faisant passer pour le traducteur.
Une supercherie qui pèse lourd dans sa carrière d’auteur.
Trois autres titres de Sullivan suivent malgré la censure, maisles romans
signés de son véritable nom passent pour la plupart inaperçus.
En 1953, après l’échec de L’Arrache-coeur, il se détourne de l’écriture
romanesque et se consacre à la chanson en tant que parolier, chanteur
et directeur artistique. Il crée également pour le théâtre et le cabaret.
La figure de Vian, indissociable d’une certaine fantaisie, d’un esprit de
liberté et de l’insouciance de la jeunesse, est marquée à jamais par une
mort précoce. Jazz, théâtre, prose, poésie, traductions, chansons, peinture,
Boris Vian a exercé son talent dans des domaines d’une extrême variété.
Il a fréquenté musiciens, artistes et intellectuels tels Sartre et Beauvoir avec
une aisance déconcertante.
Évoquer sa personnalité, c’est aussi s’immerger dans le Saint-Germain-des-Prés
d’après-guerre, pousser les portes des clubs de jazz, des cafés où débattent
les personnalités les plus engagées de l’époque, s’initier à la science de la ’Pataphysique...
Grâce au généreux don des héritiers de Boris Vian, alors représentés par
Ursula Vian-Kübler, décédée en janvier 2010, l’exposition est enrichie de
manuscrits d’oeuvres emblématiques, tel le Conte de fées à l’usage des
moyennes personnes, premier écrit en prose de Vian. Certaines pièces
exceptionnelles ponctuent par ailleurs le parcours : les six tableaux qu’il
a peints en 1946, réunis pour la première fois, quelques pages du journal
qu’il a tenu au début des années 1950 ou encore des documents
émouvants tels ce « Traité de civisme » qu’il ne terminera jamais ou
un collage le représentant dans son futur cercueil.
Près de 200 pièces, manuscrits, lettres, affiches de spectacles,
photographies, pochettes de disques, ainsi que de nombreux extraits
sonores et audiovisuels illustrent l’activité inlassable de Boris Vian
et dévoilent les multiples facettes de son oeuvre.
En pratique |
Boris Vian Exposition
Jusqu’au 15 janvier 2012
Bibliothèque nationale de France 11 Quai François Mauriac - 75013 Paris
Plein tarif : 7.00 € Tarif réduit : 5.00 €
Et pour ceux qui comme moi ne pourront se rendre à cette expo...un petit tour d'horizon dans l'album "diaporama Boris Vian. A tout de suite...
|
Ci-dessous pour ceux qui en veulent encore le lien avec la Bibliothèque Nationale de France, bon voyage......